EMDR / DMS

L’EMDR/DMS permet de désactiver les effets d’un choc traumatique, appelés Etat de Stress Post-Traumatique ou ESPT. Cet état peut perdurer des mois et des années s’il n’est pas traité spécifiquement, perturber le sommeil, l’état émotionnel, les pensées, amener à la dépression et à des perturbations physiques ou psychiques plus ou moins sévères.

Créée en 1987 par l’américaine Francine Shapiro, l’EMDR a été introduite en France en 2003 par le neuropsychiatre David Servan Schreiber, qui en décrit le principe et les applications dans son livre « Guérir », best-seller mondial depuis sa publication.

EMDR ou « Eye Movement Desenticization and Reprocessing » signifie « Désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires ». Depuis sa création la technique a évolué et peut être pratiquée en utilisant d’autres stimulations sensorielles bilatérales,  comme des tapotements alternés sur les genoux avec une baguette ou des stimulations auditives, d’où le terme DMS pour « Désactivation Multi-Sensorielle » créé par Jean-François Montfort.

Quand on vit un choc, les effets du stress traumatique peuvent durer de quelques heures à plusieurs semaines avant de s’atténuer car le cerveau dans le sommeil paradoxal s’emploie à traiter l’information, la reclasser, la digérer en quelque sorte. On observe dans cette phase de sommeil des mouvements oculaires rapides (REM, Rapid Eye Movements), le corps est inerte et le cerveau en activité comme en plein jour.

Il peut arriver cependant que le cerveau n’arrive pas à retraiter cet événement, qui reste en permanence en attente et commence à perturber les émotions, les pensées, le sommeil, le corps. La mise en oeuvre de l’EMDR peut permettre au cerveau de relancer le traitement de cette information perturbante.

Au cours des séances, la personne est invitée à revivre le traumatisme en sécurité, les stimulations alternées gauche/droite vont permettre au cerveau de relancer son processus de traitement.  La charge émotionnelle est mesurée au départ, elle diminue progressivement puis disparaît, l’événement n’est plus perturbant et intrusif, il prend sa place parmi les souvenirs.

Dans quel cas est-ce adapté ?

– agression physique ou verbale,

– abus sexuel,

– accident,

– catastrophe naturelle,

– annonce dramatique,

– ou lorsqu’on est témoin d’une scène de ce type.

Les signes d’un état de stress post-traumatique sont :

– l’intrusion : des flash-backs envahissants de l’événement traumatisant, causés ou non par des facteurs déclenchants comme revenir sur le lieu, entendre un son, voir une scène similaire,

– le retrait : éviter tout ce qui pourrait raviver le souvenir, éviter d’en reparler, repli sur soi, émoussement des émotions ou insensibilité émotionnelle,

– l’hypervigilance,

– les troubles du sommeil,

– les difficultés de concentration,

– les troubles émotionnels : accès de colère, peur irraisonnée.

Dans ma pratique, j’interroge systématiquement les personnes qui viennent me consulter sur les traumatismes qu’elles auraient pu vivre afin de débuter l’EMDR avant toute chose  car cette méthode apporte un soulagement très rapide, en quelques séances,  souvent même lors de la première ou deuxième séance.

 Formations

Formation initiale en 2009 par Jean-François Montfort (http://www.emdr-bretagne.com/complements-emdr.html) hypnothérapeute et formateur en EMDR-DMS (Désactivation multi-sensorielle), dans le cadre de l’institut de formation Hexafor à Nantes.

Formation continue en 2016 par Jean-François Montfort.

Formation en 2016 à « l’EMDR centré sur la Vie » par Jean-François Montfort.

Un témoignage

La première fois que j’ai poussé la porte de Sophie Maurel c’était pour faire de l’EMDR. En 3 séances j’ai « guéri ».

Guidée par la voix rassurante, jamais jugeante, toujours bienveillante de Sophie j’ai replongé non sans peine dans le douloureux vécu qui m’amenait devant elle.

Et alors que Sophie, assise devant moi, tapotait à l’aide d’une baguette sur mon genou droit puis mon genou gauche, je revivais les scènes et celles-ci prenaient peu à peu leur place, dans le passé.

Le présent devint important, le futur s’offrait à moi. Le deuil était fait. Magique.

Pauline